C’était trop tentant de glisser un piège à blitzeurs cette semaine, donc non ce ne sont pas les Beatles mais les Residents, que j’adore comme vous avez pu le voir la semaine dernière. A l’époque de leur premier album en 1974, et pendant des dizaines d’années, personne ne savait qui c’était et l’idée qu'un des Beatles en fasse partie était une théorie populaire. On sait maintenant que c’était Hardy Fox (RIP 2018) aux claviers (divers et variés) et Homer Flynn au chant les têtes pensantes de ce collectif mutant.
Ici ils offrent la quintessence de leur style des débuts : des classiques maltraités (These Boots Are Made for Walkin‘), un chant à la Donald Duck sous acide, des percussions bricolées dans la cuisine, des bruitages, des claviers et des cuivres pas forcément toujours accordés et des invités pour la guitare (cette wah-wah dans Infant Tango !). Les chansons courtes s’enchaînent d’abord pour former un medley continu, puis laissent la place à des compositions plus longues comportant plusieurs sections. En fait ça s’écoute d’une traite. Enorme succès à sa sortie il s’en est vendu 40 exemplaires ! Ok succès mitigé… mais petit à petit les Residents ont creusé leur trou.
Le groupe a continué sous diverses formes, a sorti une soixantaines d’albums en plus de 50 ans de carrière et continue de tourner pour une base de fans assez dévots (il n’y a qu’à voir le wiki qui leur est consacré https://meettheresidents.fandom.com/).
Il y a à boire et à manger dans tout ce fatras, mais les albums des années 70-80 sont vraiment incroyables et ne ressemblent à pas grand-chose d’autre (les meilleurs pour moi : Not Available, Duck Stab, Fingerprince).
Pour l’anecdote je les ai découverts via Stupeflip puisqu’un album (avec les masques signature en forme de globe oculaire) se cache sur la pochette de leur 1er album (derrière la tête de Cadillac).
Genre: Experimental-Avant GardeTop #20 de la journée |
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